Né en 1881 et mort en 1936, LU Xun est considéré comme l'un des plus grands écrivains chinois modernes. Fin lettré, ses études de médecine au Japon continuent de l'ouvrir aux littératures étrangères (l'inventaire de sa bibliothèque est à cet égard des plus éloquents) , qui complètent ses vastes connaissances en matière de littérature et culture traditionnelle chinoises. Révolutionnaire résolument, mais surtout anarchiste, LU Xun et son oeuvre seront récupérées par Mao après 1949, et entrera au panthéon de la République populaire, plus comme révolutionnaire et penseur que comme auteur. Figure libre et insoumise, LU Xun ne se laisse pas réduire aux interprétations hâtives souvent tronquées, ni à l'étroitesse des relectures officielles. Son style d'écriture défie toutes les règles, et si ses oeuvres sont écrites en langue moderne, l'utilisation de la langue déroute bien des grammairiens chinois. Moderne et inclassable, l'oeuvre à géomètrie variable de LU Xun offre des multitudes d'interprétations, des foules de sens dont la simple lecture sociale et historique (la seule souvent proposée en Chine continentale) ne peut rendre compte.
Les Trois Actes du Roi ont été écrits par QI Jian d'après la nouvelle Le Forgeur d'épées (铸剑), dans les Contes anciens à notre manière (《故事新编》) de LU Xun. La pièce, écrite pour quatre acteurs, se concentre sur l'épisode de la rencontre du Roi et de son assassin. Chacun de ces deux personnages est confié à deux acteurs, l'un représentant le corps du personnages, le second figurant sa pensée. Les Trois Actes du Roi sont une relecture vive et une extrapolation de l'affrontement violent et sans concession raconté par LU Xun dans sa nouvelle. Présentés en 2005 à Beijing, Les Trois Actes du Roi affichaient notamment LIU Yang dans le rôle du corps de l'assassin.
Les Herbes sauvages sont un recueil de poèmes en prose publié en 1927. Oeuvre originale, un fort parfum de romantisme allemand l'inspire. Le Théâtre des Trois Oranges a donc choisi de mettre en scène une sélection de ces poèmes (mais sans modifier ou adapter les textes choisis), que la thèmatique de la solitude, du combat et de l'errance dans un monde des ombres-humaines, trop humaines- relie les uns aux autres. C'est également dans Les Herbes sauvages que figure un des rares textes de Lu Xun explicitement destiné à la scène: L'hôte (过客). Le spectacle a donc été construit autour de ce texte, étonnant et rarement joué en Chine.
Présentées pour la première fois en mars 2007 à Beijing et repris dans différents théâtres et espaces artistiques, Les Herbes sauvages sont à ce jour le spectacle du Théâtre des Trois Oranges qui a connu le plus grand nombre de représentations. Le rôle principal a été tenu invariablement par KANG Luqi, alors que les rôles secondaires ont connu plusieurs distributions. Par ailleurs, Les Herbes sauvages ont connu une captation vidéo lors des représentations au Star Live de Beijing, en octobre 2009.
Première oeuvre marquante de LU Xun, et sans doute la plus diffusée à l'étranger, le recueil de nouvelles Cris (《呐喊》) est publié en 1923. Placé en tête du livre, Le Journal d'un fou fait volontairement écho à l'oeuvre homonyme de Gogol. La forme du journal intime et la narration suggestive à la première personne du singulier ont permis d'utiliser le texte original de LU Xun sans la moindre modification comme monologue scénique. L'unique personnage, qui se sent traqué par une société qu'il voit comme cannibale, est enfermé dans un cube de bâches en plastique blanches. Tragédie du regard sur soi, du regard des autres et sur les autres, l'oeuvre se termine sur une fin ouverte, et rien ne permet de dire si le narrateur est fou, ou si ses angoisses sont bien fondées. Porter Le Journal d'un fou à la scène n'est certainement pas vouloir apporter une réponse, mais poser encore plus clairement cette question.
Le Journal d'un fou a été présenté pour la première fois au public en mai 2007, et fut repris à plusieurs reprises jusqu'en novembre 2009. L'acteur CHEN Cong a assuré l'ensemble des représentations.
LU Xun Le Journal d'un Fou Photo: Florence Davoust
Première oeuvre écrite par QI Jian pour le théâtre, A Wu aux cheveux rouges se présente comme un long monologue. L'acteur incarne le directeur d'une galerie d'art, qui présente au public les différents tableaux exposés. Chaque tableau prend ainsi vie, par l'intermédiaire de la description du directeur, et est prétexte à de nombreuses digressions libertines et libertaires. Au travers de propos sur l'art, grâce à la description de ces tableaux imaginaires (aucun n'est évidemment matérialisé physiquement), le narrateur aborde des sujets très sérieux et bien réels, la critique du système politique étant souvent à peine voilée.
Raffy Shart est un réalisateur, scénariste et compositeur français d'origine arménienne. Il se fait connaître en écrivant la pièce de théâtre Ma femme s'appelle Maurice en 1997 (jouée dans 44 pays depuis) avec Philippe Chevallier et Régis Laspalès. Il a co-scénarisé Quasimodo d'El Paris, réalisé en 1999 par Patrick Timsit, puis réalisé lui-même Incontrôlable en 2006 avec entre autres Michaël Youn, Thierry Lhermitte, Patrick Timsit et Hélène de Fougerolles. Raffy Shart est aussi compositeur de spectacles, publicités, musiques de film, auteur-compositeur de chansons, auteur de livre pour enfants. Il a également réalisé comme metteur en scène des publicités et des vidéos-clips. Sa nouvelle pièce de théâtre est Attache-moi au radiateur ( tournée en 2010).
Une oeuvre au succès international
En 1997, Ma femme s’appelle Maurice est créée et jouée au théâtre du Gymnase à Paris, dans une mise en scène de Jean Luc Moreau. Dans les rôles principaux: le duo Chevallier et Laspales.
Dans cette pièce, l’auteur renouvelle le triangle classique du vaudeville : le mari, la femme et la maîtresse… Jusqu’où un mari peut-il cacher sa liaison à sa femme quand sa maîtresse menace de tout dévoiler? Jeu de cache-cache à qui trompe qui, où quiproquos, malentendus, gags se succèdent à un rythme débridé. Le succès est immédiat, et ne s’est jamais démenti depuis. La pièce est jouée sans interruption depuis sa création à Paris. A partir de 2001, c’est un succès international qui attend Ma Femme s'appelle Maurice. L'’Espagne, l'Italie, l'Allemagne, les Etats-Unis, l'Argentine, le Mexique, Israel, la Russie, l'Ukraine, le Japon, etc...(cette liste n'est pas exhaustive) accueillent de nouvelles productions de l'oeuvre, et l'accueil est partout enthousiaste. De fait, la pièce originale acquiert une dimension internationale par la diversité de ses créations. Chaque pays ayant adapté et interpreté la pièce dans son contexte culturel, Ma femme s’appelle Maurice offre des spectacles aussi variés et différents que les pays qui l’ont produit.
Ma Femme s’appelle Maurice : cette pièce est un vaudeville, « mais avec une vision différente, (…)[et même] le concept inverse de ce que l’on a l’habitude de voir :on voit toujours un monsieur qui trompe sa femme, la femme étant toujours très idiote. A travers le mensonge, il parvient toujours à tromper sa femme, il ne se rend pas compte qu’il se trompe lui-même. [Ma Femme s’appelle Maurice] raconte la vérité, c’est-à -dire que l’homme est en fait l’idiot absolu, (…)en l’espace d’une heure et demie tout se retourne contre lui : il perd tout, sa femme le rejette.» (Raffy Shart) La comédie contient toujours un drame, et c’est cette part de drame qui crée tout le recul de la comédie. Mais si la comédie possède un fond dramatique, c’est le rire qui finit toujours par l’emporter.
Ma Femme s’appelle Maurice est entièrement bâtie sur des couples : trois couples (Georges-Marion, Catherine-Roger, Monsieur et Madame Trouaballe) que tout menace de voler en éclat. Au milieu, un personnage seul, Maurice, toujours prêt à aider les autres, et qui va tout essayer pour que les choses s’arrangent. Mais, personnage maladroit et malgré toute la bonne volonté qu’il déploie, il ne fait qu’empirer les situations : c’est une avalanche de quiproquos, de malentendus, de gags qui se nouent et se dénouent à un rythme échevelé. Mais si Ma Femme s’appelle Maurice est une comédie des couples, elle repose d’autant plus sur le tandem inattendu Maurice-Georges que le malicieux hasard fait se rencontrer : le râleur et l’aimable, l’irascible et le bonhomme, le renard et le pigeon, le prétentieux et le naïf, le clown blanc et l’auguste, le maître et le valet. La pièce depuis sa création est un succès, et le public se délecte des situations cocasses comme des réparties absurdes, et part dans des fous rires inextinguibles et contagieux.
L’adaptation a la Chine
Adapter Ma Femme s’appelle Maurice à la Chine représente un défi, mais semble être un pari gagné d’avance. Car si la pièce originale française présente des aspects très « français » et éloigné de l’humour chinois traditionnel, elle possède également tous les atouts qui nourrissent en Chine les succès. Un tandem comique d’acteurs, des situations cocasses qui se succèdent à un rythme ébouriffant, et par-dessus tout la pièce de Raffy Shart s’adresse à tout être humain de quelque pays qu’il soit, tant ce dont elle parle est humain et sans frontières : couples au bord de la crise, volonté d’aider les autres, tolérance, droit à la différence et à être reconnu à sa juste valeur.
Le cadre de la pièce (trio mari-femme-amante auquel s’ajoute Maurice) s’adapte naturellement à la Chine et la situation dans laquelle se trouvent pris les personnages semble venue tout droit de la vie quotidienne. Cependant certaines adaptations concernant la forme mais jamais le fond ont été nécessaires. Ces adaptations ont eu pour but de rendre Maurice plus immédiat au public chinois, et d’adapter au contexte culturel local les éléments trop francais. Les principales adaptations ont été les suivantes :
-concernant le texte et la langue : nous nous sommes éloignés d’une traduction littérale du français (qui se révèlait catastrophique) , et tout en suivant le développement et la succession de la pièce originale, nous avons adapté les tournures verbales aux idiomes de la langue chinoise, aux façons courantes de parler. Le public peut ainsi se retrouver dans les personnages et leur langage, les clins d’œil et jeux verbaux.
-adaptation au contexte culturel de la Chine :
le personnage de Maurice change notamment de profession. Les associations caritatives sont loin d’avoir l’influence qu’elles ont en France. Maurice devient représentant en assurances en tous genres, proposant des assurances pour toutes les situations. L’assureur démarchant à domicile est une figure courante de la société chinoise, et propre à faire rire.
Monsieur Trouaballe est désormais chirurgien esthétique, cette profession étant en pleine explosion en Chine, et prêtant facilement à rire.
-renforcement du personnage de Marion : afin de mieux rendre le côté ridicule de Georges et de la situation dans laquelle il s’empêtre, nous avons encore renforcé le personnage de Marion. Le décor est entièrement conçu en fonction de sa profession (galeriste), et parsemé d’œuvres d’art. La vie de Georges est entièrement conditionnée par la profession de sa femme. La place des femmes en est ainsi renforcée, et la bêtise des hommes encore plus accentuée.
La première de Ma Femme s'appelle Maurice a eu lieu en novembre 2007, au Théâtre de l'Armée de la Libération à Beijing. Il a été ensuite repris au Star Live, en février et mars 2009. Le Théâtre des Trois Oranges a reçu, lors de la création chinoise, le soutien de l'Ambassade de France en Chine et du Centre culturel français de Beijing.
Le duo formé par les personnages de Maurice et de Georges a été invariablement tenu par HU Lemin et GENG Shaoye.
WANG Xiaobo (1952-1997) est considéré comme l'un des écrivains les plus importants de la littérature chinoise contemporaine. Et il occupe de fait une place unique et paradoxale. Adulé ou détesté, WANG Xiaobo est de ces auteurs dont l'oeuvre ne laisse personne indifférent. Volontiers polémique, il choisit soigneusement ses sujets, ceux-là même dont tous les autres écrivains refusent de parler. Il s'intéresse aux laissés-pour-compte de la société et de la littérature, ces petites gens dont la vie n'a rien eu d'extraordinaire mais qui, à ses yeux, n'en sont pas moins des héros du quotidien. Les "marginaux" -ou plutôt les marginalisés par une société à l'esprit étroit et bien-pensante- qui pratiquent une séxualité hors des normes autorisées (les homosexuels, les échangistes, les sado-masochistes, etc.) sont les héros ou le sujet de plusieurs de ses oeuvres ou essais. WANG Xiaobo met ainsi souvent sous les feux des projecteurs tous ceux qu'un pouvoir normatif voudrait cacher et enfermer comme malades mentaux dans des hôpitaux psychiatriques. Ardent défenseur des libertés individuelles, il participe aux manifestations sur la place Tien an men en 1989. Et il reste attaché à l'idée de la liberté, qu'il conçoit comme le principe même du respect de la personne humaine. Nombreux sont ses écrits interdits par le pouvoir, qui perçoit la résistance tranquille mais ferme de WANG Xiaobo comme dangereusement subversive. Il meurt subitement en 1997, d'une crise cardiaque, privant la Chine d'un de ses plus grands auteurs.
《猫》 Les Chats
Les Chats sont une des nouvelles du recueil l'Âge de fer noir (《黑铁时代》). Un soir, un homme aperçoit, dans la cour de son immeuble, un chat à demi-mort dont quelqu'un a arraché les deux yeux. Rentré chez lui et perturbé par tant de cruauté, il passe la nuit sans dormir, entendant les cris plaintifs du chat en bas dans la cour. Le lendemain matin, le chat est mort. Mais le soir, il s'aperçoit qu'on a déposé un deuxième chat à la place du premier, et dont on a également arraché les yeux. L'homme ne cesse de s'interroger sur un tel acte, alors que jour après jour, de nouveaux chats aux yeux arrachés sont déposés dans la cour. Et un jour, il décide lui-même d'aller acheter un chat, qu'il dépose dans la cour, après en avoir lui-même arraché les deux yeux. Ce jour-là, il comprend qu'il est enfin rentré dans le monde des hommes.
La version scénique des Chats proposé par le Théâtre des Trois Oranges, en décembre 2006, reprenait la quasi totalité de la nouvelle originale sous forme de monologue. Le narrateur était interprèté par KANG Luqi. Cette création exceptionnelle a été faite dans le cadre du spectacle qui célèbrait le troisième anniversaire du Théâtre des Trois Oranges.
WANG Xiaobo a écrit trois versions successives de Palais de l'Est, Palais de l'Ouest, que le lecteur peut trouver toutes les trois dans le recueil de l'Âge de fer noir (《黑铁时代》). Les trois versions, bien que racontant la même histoire, présentent des différences notables, à commencer par leur forme, puisque la première version est un scénario destiné au cinéma (le film-qui ne respecte pas complètement le scénario original- a été tourné par ZHANG Yuan), la deuxième une pièce de théâtre, et la troisième une longue nouvelle. Cette dernière version est certainement la plus étoffée et la plus complète, et s'attarde sur maints détails de la vie des personnages qui ne figurent ni dans le scénario ni dans la pièce.
Le titre de Palais de l'Est, Palais de l'Ouest fait explicitement référence aux deux toilettes publics, ironiquement surnommé "palais", situés à l'est et à l'ouest de la place Tien an men, et qui étaient connus dans les années 80 et 90 pour être un lieu de rencontre de la communauté homosexuelle. Le jardin de Dongdan, attenant aux toilettes à l'est, servait-et c'est toujours vrai aujourd'hui-également pour les rencontres, et parfois même plus dans certains cas. L'oeuvre met en scène un homosexuel, nommé A Lan, qui fréquente régulièrement ce jardin. Un soir, il est arrêté par le policier Xiao Shi, dont le métier est d'arrêter les homosexuels et de les envoyer en hôpital psychiatrique. L'interrogatoire-qui se déroule l'espace d'une nuit- d'A Lan, conduit par Xiao Shi, constitue le sujet de la pièce de théâtre. L'échange entre les deux hommes est souvent violent, parfois comique, et toujours tendu. Car A Lan avoue rapidement à Xiao Shi qu'il est en réalité amoureux de lui depuis un certain temps, et que, s'il s'est laissé arrêter par lui, c'est qu'il le désirait. Le policier, qui menance A Lan de le torturer, s'aperçoit également de la nature profondément masochiste du prévenu. Il ne peut le frapper, car cela reviendrait donc à le satisfaire. Désemparé devant cet amour qu'un autre homme conçoit pour lui, il finit par abandonner la partie. Car A Lan le manipule plus qu'il ne voudrait se l'avouer, a réponse, non seulement à toutes ses questions, mais aussi à toutes ses insultes. Et quand à la fin de la nuit le policier préfère libérer son prisonnier, celui-ci refuse.
L'originalité de Palais de l'Est, Palais de l'Ouest est moins le thème abordé que la façon dont celui-ci est traité. Car l'oeuvre ne se livre à aucune représentation complaisante de l'homosexualité. Par l'affrontement des deux contraires, d'un homosexuel et d'un représentant d'une autorité qui dénie au premier le statut d'être humain, WANG Xiaobo passe au scalpel les préjugés tenaces, les idées toutes faites, et creuse en chacun le fond commun d'humanité. Il refuse de ne considérer l'homosexualité-et de fait toutes les orientations sexuelles librement assumées et mutuellement consentantes-que sous l'angle du rapport physique, mais met en avant l'amour qui la fait naître, et qui lui donne toute sa noblesse. Par-dessus tout, l'auteur n'accepte pas le caractère extra-ordinaire qui est attribué à une relation homosexuelle, et voit cette dernière comme naturelle et normale, relevant de la liberté individuelle dans le cadre de la sphère de la vie privée.
WANG Xiaobo publie Palais de l'Est, Palais de l'Ouest en 1995, et l'oeuvre est immédiatement interdite par la censure (cet interdit est toujours d'actualité). Le film ne sera tourné que grâce à des capitaux étrangers et français en particulier, et non diffusé officiellement en République populaire de Chine. Mais les censeurs ont moins condamné le thème principal de l'homosexualité que l'utilisation de la figure du policier dans une oeuvre à thèmatique "sexuelle". La véritable subversion est d'ailleurs peut-être plus dans cette mise en scène de la police, impuissante face à ce qu'elle réprime.
Palais de l'Est, Palais de l'Ouest est l'unique oeuvre écrite par WANG Xiaobo pour le théâtre. Inédite en Chine, le Théâtre des Trois Oranges a eu l'honneur de la créer à Beijing en juillet 2005, puis de la reprendre dans une nouvelle version scénique en janvier 2009. Chaque série de représentations a donné lieu à de longues batailles juridiques avec la censure, et il a fallu à chaque fois trouver les failles du système pour contourner les interdictions. Car le pari-tenu-était de présenter l'oeuvre de façon officielle, et non officieuse. C'est la raison pour laquelle les représentations de Palais de l'Est, Palais de l'Ouest par le Théâtre des Trois Oranges ont connu un grand succès public et critique, et ont fait, à chaque fois, figure d'événement.
WANG Xiaobo Palais de l'Est, Palais de l'Ouest Photo: ZHANG Wei